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samedi 4 novembre 2017

Sur Cuba - quoi dire ? (2017)


Sur Cuba, quoi dire ? Une victoire de plus à l’ONU (191 voix POUR, 2 voix CONTRE et zéro abstentions) sur le blocus. Mais ceci à un moment critique des relations bilatérales USA-Cuba, qui obligé le Ministre cubain des affaires étrangères de faire le point sur les relations historiques entre les deux pays depuis le XIXe siècle. En somme, la supposée attaque sonique contre les diplomates américains à la Havane a été publiquement dépouillé de la parure politique et médiatique sous laquelle on fait apparaître toutes les opérations « false flag » de nos voisins. Toute cette histoire d’horreur et mystère où les diables cubains attaquent l’intégrité physique et mentale des anges diplomatiques américains par des armes « infra soniques » super-secrètes et sophistiquées au point que des hommes de sciences les considèrent des « armes impossibles » est résumée par les cubains par la phrase « Un Maine sonique ». Soit, « Remember » explosion du cuirassé Maine en 1898, ou l’incident du Golfe de Tonkin pour justifier la guerre contre le Vietnam, ou les armes à extermination en masse de Saddam Hussein. Les effets politiques, économiques et humanitaires de ce « Maine sonique » se font déjà sentir comme le début d’un néoplasie des relations entre les deux pays : retrait motu proprio* des diplomates américains, fermeture du consulat et expulsion des diplomates cubains à Washington ; fermeture de la section économique à l’ambassade cubaine par l’expulsion de son personnel et laisser sans interlocuteurs les agents économiques américains qui voulaient explorer les relations avec Cuba ; cessation des services consulaires américains à la Havane avec obligation des Cubains de faire toute démarche consulaire en Colombie. Et quels Cubains ont de l’argent pour voyager en Colombie, se loger dans un hôtel, faire la queue, de on ne sait pas combien des jours) au Consulat américain à Bogotá, voyager encore pour recevoir la réponse ou avoir une interview avec les fonctionnaires consulaires américains ? Objectif : retour à la guerre froide à l’insatisfaction e irritation des Cubains pour qu’ils reviennent a l’émigration clandestine – avec la cruelle séquelle de morts en haute mer, dénonciation de Cuba, devant un vague migratoire, d’attaquer les États-Unis en y envoyant des agents parmi les immigrants illégaux. Etc, etc, etc. Ce serait long encore si je vous explique toutes les conséquence de ce « Maine sonique ». En tout cas, la délégation cubaine à l’ONU a prouvé à l’Humanité que Cuba n’a le moindre intérêt à nuire ni les personnes ni les relations entre les deux pays, ne pas posséder, et de surcroît ces armes n’existent pas au monde, des armes à infra son, lesquelles elle n’aurait jamais utilisé contre des êtres humains car cela irait contre la nature même de la révolution qui envoie des milliers de personnes sauver des humains, non pas faire du mal aux humains ; enfin, elle a défier les États-Unis à présenter une seule preuve de ce que ses diplomates ont été victimes d’une attaque aux armes infra son, et de permettre les autorités cubaines d’interviewer les diplomates américains supposément atteints par de telles attaques et permettre la visite des chercheurs cubains aux endroits où de tels attaques auraient eu lieu. Par ailleurs, Cuba est bien loin d’avoir une technologie qui ne s’approche même pas d’un projet pour construire de telles armes, au lieu de consacrer son potentiel scientifique à créer des armes contre la sécheresse, les ouragans, l’improductivité, la bureaucratie, les failles en droits de l’homme, et j’en passe. Bon, en parlant de moi et ma famille, on est bien sur le monde des vivants, avec toutes les limitations qui peuvent avoir les communs parmi les Cubains, sans problèmes graves ni des menaces non naturelles à l’existence, à moins qu’elles ne viennent de l’autre côté de l’Atlantique. Hélas ! Ma sœur cadette, Joséphine,comme tu le sais est décédée suite à une hypertension avec hémorragie cérébrale. Cela a laissé un grand vide dans ma vie, car tous les matins j’allais boire son café, pour moi le meilleur au monde, et ça me manque de beaucoup. Les soirs, lorsque je rentrais des bibliothèques ou de l’Intranet ou d’Internet, je passais la voir, et toujours j’avais mon café et un repas. Tout cela me manque. Et maintenant j’y réfléchis. À quoi bon surcharger la tête avec des soucis pour la politique interne, les problèmes des gens, les problèmes au sein de notre vaste famille, si l’on ne peut pas y apporter un remède ? Mais elle le faisait. Et où est-elle maintenant ? Il faudrait peut-être ne pas se laisser trop émouvoir par les évènements de la vie quotidienne, et faire de n’importe quoi le bonheur sans trop d’éclat. Soit dans l’abondance, soit dans la pénurie trouver toujours des raisons pour être heureux ; ne pas se soucier, ne pas se fâcher, devant des questions où nos mains généreuses ne puissent pas intervenir pour les résoudre ou les embellir. Enfin, je me tourne vers une philosophie pragmatique. J’avais rêvé à publier une trilogie de livres. Je les ai déjà écrit, il ne manque que de détails en bibliographie et en infographie, j’y travail encore. Sans trop de soucis ou aucun soucis pour la publication… Cela impose des sacrifices soit dans la forme soit dans le contenu, ce qui implique des amertumes. Il vaut mieux s’en passer. J’ai fait une copie en USB pour l’Université, qui m’a permis de me cultiver, de m’illustrer, de dépasser lentement des fanatismes et des intolérances, d’obtenir l’opium du savoir comme médicament contre les crises épisodiques de la praxis sociale, ou les défis éthiques de faire face aux assauts de la misère humaine, dont aucune société n’est dépourvue. Ce sont de rebours omniprésents dans les sociétés contemporaines, comme rebours négatifs de la condition humaine. Voilà encore le philosophe ! Bon, à l’âge de 73 ans moins deux mois et dix jours je peux me permettre de philosopher avant de saluer maitre Saint-Pierre au ciel. Et à la droite du Seigneur ! Bien sûr ! Car je suis bon… Seulement que cette recommandation vient de tout-près. Pour autant, méfiez vous d’elle ! Bon, moins sérieux maintenant. Je vous informe que mon neveu a été convoqué à nouveau pour un voyage au Canada, possiblement à Montréal, faisant partie de l’équipage d’un bateau qui devrait y aller avant l’hiver. Il m’a appelé depuis Santiago de Cuba où se trouve le bateau en question. Il ne connait pas encore sa destination, car il y a aussi un bateau qui devrait partir en Chine. Il devra me téléphoner pour me dire lequel prendra-t-il. Cela aurait été une bonne possibilité pour moi d’envoyer des livres en espagnol pour mes anciens élèves et d’autres qui étudient l’espagnol. En tout cas, il y a beaucoup de livres dont je n’aurais plus besoin et pourraient être utiles à des personnes qui n’en ont pas facilement l’accès. Ce sera pour une autre occasion. Dès que j’aurais l’information exacte je vous tiendrai au courant, mais sans aucun compromis de votre part. Et enfin, cette-fois-ci, pour de vrai, pour terminer : élections à Cuba. On vient de finir l’élection de candidats au niveau de circonscription, et les élections primaires auront lieu bientôt. Enthousiasme ? J’en passe ! Il y a trop de problèmes, surtout économiques, planant sur la tête et la vie des gens, depuis l’inefficacité de notre production d’aliments et de notre réseau commercial et les dégâts climatiques – sécheresse-ouragans- jusqu’aux dernières mesures prises par le gouvernement Trump, pour que les gens soient enthousiasmés avec les prochaines élections et les prometteurs et très nécessaires changements espérés dans notre société. La démocratie cubaine doit encore parcourir un long trajet pour qu’elle puisse se vanter d’être un modèle pour les sociétés du XXIe siècle au Tiers Monde, je ne parle pas d’être un modèle pour les sociétés du XXIe siècle au Premier Monde. Mais cette démocratie ne pourra pas atteindre ses buts sur un scénario anormal polluant l’action des hommes avec un sentiment de « place assiégée » justifiant, par une question de survivance, des pratiques qui en reviennent à être une négation de l’objectif final. On doit être bien conscient sur ce que tant qu’il y ait un seul membre du corps social, à pleins droits, qui puisse voir un droit légitime non satisfait, le corps social boîte. Et à Cuba, suite à son histoire des conflits dans les relations avec les États-Unis, il y a des droits qui boîtent, malgré la volonté générale de ce que cela doit changer. Par ailleurs, et pour finir, pour de vrai, la pauvreté et la démocratie avec une pleine jouissance de droits de l’homme, ne font des noces que lorsque le développement économique sert de cheval aux espoirs de bien-être. Eh bien, « Capri, c’est fini ! » *Un motu proprio (du latin, « de son propre mouvement ») est une bulle pontificale ou une lettre apostolique émise par le pape de sa propre initiative.

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