Partir au monde

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Découvrir en soi...

jeudi 29 juillet 2021

 

RAPPORT DU PROJET

 « CONFINÉS, ENSEMBLE! »

Par Michel Lavergne et Micheline St-Arneault, membres APRQ

👥

La section Dossier du ProActif de septembre 2020  nous informait que l’École de santé publique de l’Université de Montréal recrutait des personnes aînées vivant à domicile  désireuses de participer à l’étude en cours «Confinés, ensemble» .

 Afin d’enrichir nos quotidiens appauvris en occasions de socialisation et  bien sûr sensibles à cette requête  visant  à documenter  ce voyage  inattendu et si particulier à l’intérieur de  nos coins de pays en pandémie nous y avons participé.

Le rapport  de ce  projet   titré Confinés, ensemble! (2021)  Le quotidien des aînés sous la pandémie de la Covid-19.  École de santé publique de l’Université de Montréal  est disponible / depuis le 25 mai dernier. Il se retrouve au  https://confinesensemble.ca/resultats/ 

L’introduction indique   que «Devant la menace de la COVID-19, le gouvernement du Québec a déclaré l’urgence sanitaire en mars 2020 et a mis en place plusieurs mesures pour limiter la propagation du virus incluant le confinement des personnes aînées en raison de leur risque accru de complications en cas d’infection.

 Si la crise de la COVID-19 a été difficile pour une majorité de Québécois, les aînés ont été les plus touchés en termes de mortalité et se sont vu imposer des règles plus contraignantes, susceptibles d’avoir des conséquences négatives importantes sur leur santé mentale.

Afin de mieux comprendre l’expérience et les besoins des aînés durant l’urgence sanitaire, nous avons déployé l’étude « Confinés, ensemble! », un projet de rechercheaction centré sur la méthodologie photovoix qui consiste à inviter des individus à prendre des photos de leurs expériences et les décrire dans un groupe de discussion.

 « Confinés, ensemble! » a ainsi réuni vingt-six aînés qui ont rassemblé plus d'une centaine de photos pour exprimer leur réalité et leurs stratégies d'adaptation. En exploitant les technologies de communication, les clichés étaient partagés lors des réunions virtuelles qui sont devenues des lieux de rencontre, d’échanges et de débat

La  conclusion relève  que  «Leurs photos ont permis de mettre en lumière l’impact de la pandémie sur leur santé mentale ainsi que leur frustration face à certaines conséquences des mesures prises par les autorités. Leur créativité et persévérance  face aux défis importants de la pandémie teintent largement leurs photos et témoignages. Ainsi, les chercheurs concluent que la pandémie a illustré que les aînés sont plus que des personnes vulnérables, mais surtout des personnes résilientes.»

Lors d’une rencontre par semaine durant trois semaines, on nous invitait  donc à chaque fois à  présenter deux ou trois de nos photos  dont plusieurs se retrouvent au https://confinesensemble.ca/   Furent  notamment illustrés : abandon de bonnes habitudes de vie, stress, anxiété, dénonciation de l’ intensification  de l’âgisme, brisure de la cohésion sociale, combat contre la solitude, activités d’auto-soins ciblés,  nécessité de structurer le temps, de se  réinventer.

Dans, le projet Confinés, ensemble!, une exposition virtuelle qui met en scène des aînés, par les aînés 29 octobre  2020»  http://www.cresp.ca/fr/actualite/confines-ensemble rapporte que    « Bien que le recrutement de participants soit maintenant terminé, l'étude quant à elle demeure toujours active, avec l’analyse des données qui tentera de fournir des éléments de réponse sur la manière de considérer les aînés (post-)pandémie car selon Olivier, il existe  beaucoup d’enjeux qui ne sont pas juste importants à la COVID. Pour le moment, le défi se concentre davantage autour du langage utilisé pour parler des aînés.

 Il y a toujours un message un peu stigmatisant de la population qui est plus impactée par la pandémie, dit-il,  et  pense que c’est peut être un des messages les plus importants, que de prendre en compte de comment on parle des groupes, pour s’assurer que cela n’a pas des conséquences négatives sur les personnes. »

Appréciation de Micheline et Michel, dit El Santo.

 «La photo permet de ne pas dépendre des mots pour exprimer la pensée et de partager beaucoup d’émotions»  souligne Olivier Ferlatte.  Bien que je prenne rarement des photos  (les deux premières sur la vitrine publiée  signée Micheline sont de moi) et n’excelle pas dans ce domaine,  m’exprimer  principalement par ce moyen  m’a particulièrement rejointe, m’obligeant  à  me rendre au cœur-même de mon expérience.  L’écoute respectueuse des membres de notre petit groupe me permettait de verbaliser  la symbolique de mes  photos et d’entendre celles des autres, de me déposer pour reprendre, pour un temps, reposée,  mon parcours,   accompagnée. Le commentaire d’Olivier Ferlatte invitant à réfléchir sur le langage adopté «pour parler des groupes» m’apparaît une avenue importante pour  contrer les «ismes» péjoratifs.

Sain Michel

 

 

 

 

 

 

L'aventure des Grands Esprits

En 2022 pourrons-nous reprendre nos voyages solidaires?

 

Nous l’espérons ardemment. Entre 2016 et 2019, sous l’initiative de vos deux collègues, et des membres de l’APRQ participaient à des voyages solidaires. Mais en quoi ce type de voyage diffère-t-il des voyages touristiques?

Ces aventures nous offrent de connaître et d’échanger avec des populations différentes. Mais en plus, elles nous poussent à partager nos expériences de vie entre nous.  Nul besoin d’être professionnels pour y participer, au contraire, la diversité des participants élargis celles-ci.

Pour relancer notre projet, nous vous invitons à venir partager avec nous l’expérience des années antérieures. Le 23 septembre prochain à 10h00, vous êtes invités à une conférence Zoom ouverte à tous les membres de l’APRQ ainsi qu’à leurs amis et famille. Cette conférence portera sur nos expériences récentes (et nos défis) autant à Cuba et qu'au Costa Rica.

Elle portera aussi sur le projet en gestation pour les premiers mois de 2022, si la situation sanitaire le permet. Pour notre prochaine aventure, outre les destinations de Cuba et du Costa Rica, nous avions déjà un projet au Vietnam qui devait se réaliser en 2020, mais qui a été annulé. Nous avons des possibilités au Maroc et sur le chemin de Compostelle (France-Espagne). Ces destinations nous semblent, pour l’instant, être les plus propices et réalistes pour 2022.

Pour le Maroc, ce projet nous mènerait principalement au Sud dans la région du Moyen Atlas au cœur du peuple amazigh (peuple berbère).

Pour le chemin de Compostelle (France-Espagne), nous le parcourrions en autobus et quelques fois à pied. Plusieurs itinéraires sont envisageables dont celui millénaire du Camino Francés (Chemin de liberté et de fraternité).

Pour réaliser ces projets, nous devons envisager investir trois semaines de notre vie.

 

Pour connaître les différents projets : voici le lien

Pour vous inscrire à la conférence : voici le lien

Pour nous rejoindre : secretariat.quebec@aprq.ca ou 418 780-5079

Vos GOs J Michel Lavergne et Jacques Pelchat

 El Santo  J'ai lu :    Mado, c'est la voisine de ma tante au CHSLD,
le cocon en face du sien. De naissance, Madeleine est habitée par un
mal qui parfois me fait penser à un serpent enroulé autour de lui-même
ou une secousse sismique qui ferait sortir quelqu'un de sa tombe.
 Mado est un clone de Jean-Marc Parent qui fait pleurer au lieu de
rire et qui fait allumer les lumières à chaque fois que je la
rencontre.
 Elle a un petit bras naturel qui contrôle son fauteuil roulant à la
vitesse de la vie, moins 5G.
 Mado a un sourire de béluga qui avale mes peines à chaque fois que je
lui dis bonjour.
 Mado vient tout juste de faire une grimace au temps pour la 85ème
année: un chemin de croix dont le Christ ne peut se vanter.
 Mado me rappelle un étudiant en secondaire, Alain Waugh Jimenez : lui
aussi il a un sourire de béluga. Et lui aussi, lorsqu'il s'est amené
en retard en classe parce que son fauteuil avait fait une crevaison,
lui aussi a avalé pas mal de mes peines.
 À l'impossible nul n'est tenu! L'impossible pour Mado et Alain, c'est
de vivre, et ils y arrivent. Mado et Alain ne sont pas nuls.


 Mado es la vecina de mi tía en el Casa de Abuela, el capullo frente
al suyo. 

Desde su nacimiento, Madeleina está habitada por una
enfermedad que a veces me recuerda a una serpiente enroscada sobre sí
misma o un terremoto que haría salir a alguien de su tumba.
Mado es un clon de Pánfilo que te hace llorar en lugar de reír y
enciende las luces cada vez que la conozco.
Tiene un brazo pequeño y natural que controla su silla de ruedas a la
velocidad de la vida menos 5G.
Mado tiene una sonrisa de beluga que se traga mis penas cada vez que le saludo.
Mado acaba de hacer una mueca en ese momento por el año 85: un Vía
Crucis del que Cristo no puede jactarse.
Mado me recuerda a un estudiante de secundaria, Alain Waugh Jimenez:
él también tiene una sonrisa de beluga. Y él también, cuando llegó
tarde a clase porque su silla tenía un pinchazo, también se tragó
muchos de mis problemas.
¡Lo imposible nadie está obligado! Lo imposible para Mado y Alain es
vivir, y lo están consiguiendo. 

Mado y Alain no son cero

--> Le mar. 27 juil.  écrit :

 Mado, c'est la voisine de ma mère au CHSLD, le cocon en face du sien.
De naissance, Mado est habitée par un mal qui parfois me fait penser à
un serpent enroulé autour de lui-même ou une secousse sismique qui
ferait sortir quelqu'un de sa tombe.
 Mado esr un clone de Jean-Marc Parent qui fait pleurer au lieu de
rire et qui fait allumer mes lumières à chaque fois que je la
rencontre. Elle a un petit bras naturel qui contrôle son fauteuil
roulant à la vitesse de la vie, moins 5G.
 Mado a un sourire de béluga qui avale mes peines à chaque fois que je
lui dis bonjour.
 Mado viens tout juste de faire une grimace au temps pour la 85ième année: un chemin de croix dont le Christ ne peut se vanter.
 Mado me rappelle un de mes étudiants en quatrième secondaire, Alain Gaudet : lui aussi il a un sourire de béluga. Et lui aussi, lorsqu'il s"est amené en retard en classe parce que son fauteuil avait fait une crevaison, lui aussi a avalé pas mal de mes peines.
  À l'impossible nul n'est tenu! L'impossible pour Mado et Alain, c'est de vivre, et ils y arrivent.
  Mado et Alain ne sont pas nuls.
  21 h 05 : je reçois la confirmation d'une amie bénévole qui va venir me coucher. Ce soir. La pénurie commence à faire chier…