Partir au monde

Partir au monde
Découvrir en soi...

lundi 3 février 2014



J'ai fait un projet de coopération avec une école de la région du Lac St-Jean. Le projet s'est tenu à Matanzas à l'est de La Havane et près de Varadero. Nous étions logé dans une école spéciale vouée aux arts principalement le ballet et la musique de haut niveau: Escuela Vocational del Arte 'Alfonso Pérez Isaac'.
Cette expérience nous aura appris à mieux connaître la vie cubaine mais aussi mieux mesurer notre propre culture. En effet, nous avons eu l'occasion de partager le quotidien des paysans entre autres ( travail dans une CPA), de voir le traitement des aliments en usine (Frutas selectas) et l'agriculture urbaine (organoponico).
De plus, les activités culturelles n'étaient pas en reste. La région de Matanzas conserve les traces de l'esclavage des siècles antérieurs et nous avons pu visiter des sites patrimoniaux des premiers occupants espagnols du lieu : Ermita de Montserrat - Museo National de la Ruta del Esclavo.
La région est aussi riche en sites géologiques comme la caverne de Bellamar et celle de Saturne : Cuevas de Bellamar - Cuvae Saturno. Dans cette dernière, il est possible de se baigner. Et plusieurs en ont profité.
Mais ce qui est le plus important, c'est le cadeau que nous ont fait les cubains et les cubaines de l'école tout juste avant notre départ. Ils ont profité d'une soirée de partage et d'activités culturelles pour nous léguer un précieux cadeau. Ils ont magasiné pour nous trouver quelque chose de précieux. Et dans le magasin qu'ils ont visité, il n'y avait pas grands biens matériels ( à Cuba, les lieux de magasinage n'ont pas la variété ni l'abondance de nos Centres d'achat). Cependant, ils ont trouvé pour nous quelque chose d'essentiel à leur yeux soit Amour et Amitié.
Pour eux, ce sont des valeurs.
Ici au Québec, les cadeaux sont ceux de l'abondance, de la consommation. Mais est-ce l'essentiel?
Dédé Desjardins a fait nombre de textes sur cet abus de choses sans qu'on ose faire de cela une remise en cause. En ce sens, c'est un rebelle.
Les cubains aussi, dans leur histoire.
Dédé aura ouvert une porte : celle du silence.
Le cubains ont pour leur part ouvert la porte de la parole.
Et la porte de la parole s'appelle la révolution : changer les choses pour un monde meilleur.
Le regard sur ce monde différent reflète aussi la différence de notre propre monde.
De l'un, on apprend des valeurs de solidarité et du nôtre ses incapacités. Non pas que les gens de l'un ou l'autre sont différents dans leur essence mais seulement dans leurs manières d'appréhender le monde. Il y a des forces dans chacun et c'est par le partage que nous réussiront à mieux nous comprendre et nous respecter.
Des projets comme celui vécu sont révélateurs de qui nous sommes et comment l'autre, là-bas, réalise aussi son propre monde.