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samedi 12 août 2023

La vrai Brigade latino et carbéenne du Québec

 

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Retenez ce nom de code, BMPQC*, ce n’est pas le nouveau compagnon de R2-D2 dans le prochain Star Wars, c’est le nom d'une brigade Québec-Cuba

Une autre façon de penser le monde, rien de moins.

Je vous raconte comment, depuis plusieurs années,  une poignée d’autres personnes ont participé à un groupe de Brigades "latinos" et solidaires question de faire contrepoids au capitalisme.

On sait que ça ne changera pas demain matin, que « c’est une longue marche », on a le mérite de faire avancer la cause.

On part du constat que si rien ne change, rien ne changera. Rien qu’à lire les manchettes, on voit bien que les inégalités gagnent de plus en plus de terrain sur la planète, l’écart entre les riches et les pauvres ne fait que s’agrandir. « L’ONU a fixé l’objectif de 2030 pour éliminer la pauvreté, mais si on se rend compte qu’on ne va pas l’atteindre si on continue comme ça. »

En fait, l’humanité s’en va dans le sens contraire, « on recule sur la pauvreté, sur l’équité homme-femme. […] Rien ne s'améliore, ce sont les multinationales qui ont le contrôle. Les défis sont énormes, mais on n’a pas le choix ».

Selon le plan de match des Brigades et l'objectif d’éliminer l'injustice et la pauvreté dans le monde, il ne nous resterait donc à sortir 736 millions de personnes, dont 160 millions d’enfants, de l’extrême indigence. En 2016, 10% de la population mondiale vivait avec moins de deux maigres dollars par jour.

Nous, on travaille à faire les choses autrement. « Faire tomber le système, ça marche pas, il faut des alternatives. On part de ce qui existe, on n’invente rien. » Ces alternatives, ce sont des entreprises locales, des coopératives, des projets qui sont portés et menés par les communautés. « Il faut renverser les paradigmes du développement. »

C’est bien beau, mais par quel bout on prend ça?

La voie diplomatique, la longue marche. Depuis plusieurs année, Aro et autres Brigades Latinos et Caribéennes ont participé à ces rencontres solidaires, il faut des contacts aux quatre coins des Amériques pour rallier des pays à la cause. Et il fallait rédiger une résolution, une aventure en soi. On a été invités vers 2016 à soumettre une déclaration finale d'un meilleur avenir .

En gros, ce sont des délégations de pays latinos qui ont endossé l’idée de rendre le monde un peu meilleur en favorisant une économie et une justices à échelle plus humaine.

Les États-Unis, eux, ont fait la sourde oreille. « Ce n’est pas un concept qui est reconnu là-bas. Ça ne perce pas à Washington, il faudrait des contacts pour ça. C’est un énorme défi de les sensibiliser, même chez les Démocrates, c’est très difficile avec le bipartisme. » Mais, ils ne sont pas opposés. Il y a la procédure du silence.  

 En gros, on encourage les pays à « mettre en œuvre des stratégies, des politiques et des programmes nationaux, locaux et régionaux visant à appuyer et à favoriser l’économie solidaire en tant que modèle possible de développement ».

Ce qu’il nous faut pour aller plus loin, ce sont des structures intermédiaires dans les pays pour réaliser des projets en Amérique latine. Il faudra, aussi, trouver des mécanismes pour éviter la corruption, véritable gangrène dans plusieurs pays défavorisés.

Cet été en juillet , « il y a eu une rencontre à Caimito Cuba et à l'Université de l'Oriente à Santiago de Cuba pour œuvrer à la suite du Monde». pour mettre ça en œuvre, pour développer une véritable paix mondiale. C’est certain que c’est une lutte de longue haleine, on y a mis quelques modestes pions... »

Ça fait du bien d'entendre des gens qui croient à un monde meilleur. «Les manifestations en France, c’est du défoulement. Nous, il faut construire, travailler ensemble.

À 79 ans, Sain Michel et Pitou pourrait très bien se la couler douce et profiter de sa retraite, il a plutôt choisi de travailler à changer les choses. Il participe aux forums mondiaux et avance avec conviction malgré tout. 

Et il continuera tant et aussi longtemps qu’il le pourra.

« C’est une façon de passer du désespoir à l’espoir. »


* Brigade Madeleine-Parent Québec-Cuba

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